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Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
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Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Le Soir : Vendredi 14 janvier 2011
(Cliquez sur le lien ci-dessus pour une image un petit peu plus lisible...)
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David- Admin
- Messages : 485
Date d'inscription : 17/07/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Merci de l'info
Klote- Admin
- Messages : 174
Date d'inscription : 21/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
C'est intéressant la façon dont l'info passe : un ami m'a dit hier qu'il y avait un article dans le soir, qui disait que 'l'ostéo n'était utile que pour les maux de la nuque et des lombaires'. Du coup, j'ai cru que c'était un article négatif.
Or l'article dit que son efficacité n'est reconnue que pour ces régions - mais ne dit pas qu'elle ne sert à rien d'autre.
Se méfier de ce qu'on entend...
(et qu'il est beau notre Yves national !!)
Or l'article dit que son efficacité n'est reconnue que pour ces régions - mais ne dit pas qu'elle ne sert à rien d'autre.
Se méfier de ce qu'on entend...
(et qu'il est beau notre Yves national !!)
marie-marth- Messages : 109
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Cela fait des années que rien ne change, et lorsqu'on parle de reconnaissance ou de remboursement la réponse commence toujours par "Oui, mais..."
Ce rapport reconnait une efficacité certaine à l'ostéopathie mais recommande de ne pas accorder de remboursement via l'assurance-maladie.
Voici le communiqué de presse du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), ainsi que le lien vers ce fameux rapport :
Ce rapport reconnait une efficacité certaine à l'ostéopathie mais recommande de ne pas accorder de remboursement via l'assurance-maladie.
Voici le communiqué de presse du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), ainsi que le lien vers ce fameux rapport :
Ostéopathie et chiropraxie : efficacité prouvée uniquement pour les maux de nuque et de bas du dos, mais 90% des patients sont satisfaits
Plus d’1 belge sur 3 a consulté au moins une fois dans sa vie un chiropracteur, un homéopathe, un acupuncteur ou un ostéopathe. Dans le cadre de l’exécution de la loi Colla, la Ministre de la Santé publique a chargé le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) de dresser un état des lieux de ces médecines non conventionnelles qui rencontrent un tel succès. Dans ce premier rapport qui fait office de pionnier en Belgique, le KCE a étudié l’ostéopathie et la chiropraxie sous des angles médical, sociologique, juridique et organisationnel.
L’année passée, 7% des adultes belges ont consulté un ostéopathe et 2% un chiropracteur, principalement pour des plaintes relatives aux muscles et aux articulations. Près de 9 patients interrogés sur 10 sont satisfaits des soins qu’ils ont reçus. Toutefois la démonstration scientifique de ce que les manipulations puissent atténuer la douleur n’existe que pour les maux de nuque et de bas du dos. De surcroît, il existe un risque de complications graves, principalement pour les manipulations du cou. Le KCE plaide pour un contrôle strict des formations et pour un enregistrement des complications.
Mille ostéopathes et 110 chiropracteurs, surtout pour les muscles et les articulations
On compte en Belgique environ 1000 ostéopathes et 110 chiropracteurs, affiliés à une union professionnelle. La plupart (presque 60% des ostéopathes et 80% des chiropracteurs) sont établis en Flandre.
L’année passée, 7% des adultes belges ont consulté un ostéopathe et 2% un chiropracteur, principalement pour des plaintes relatives aux muscles et aux articulations. Les ostéopathes traitent aussi des bébés grincheux et des bébés qui souffrent de problèmes de reflux. Les patients utilisent souvent les thérapies non conventionnelles en complément de leur traitement classique, principalement sur base du bouche-à-oreille.
Efficacité prouvée uniquement pour soulagement des douleurs de la nuque ou du bas du dos
Le petit nombre d’études scientifiques de qualité disponibles n’apporte des preuves d’efficacité de la chiropraxie et de l’ostéopathie que pour les douleurs de nuque et de bas du dos. Pour les autres plaintes, comme la fatigue chronique, l’asthme ou le reflux chez les nourrissons, l’efficacité de ces thérapies n’est pas démontrée. C’est pourquoi le KCE ne recommande pas leur remboursement par l’assurance maladie.
Quoiqu’il en soit, près de 9 patients interrogés sur 10 ont confiance en leur thérapeute et sont satisfaits des soins reçus. Les usagers de chiropraxie apprécient également la rapidité avec laquelle ils sont aidés.
Risques
Suite au traitement des effets secondaires indésirables légers, tels que maux de tête ou aggravation temporaire des douleurs, sont souvent rapportés (dans 30 à 60% des cas). Un risque de complication grave, éventuellement mortelle, existe également, surtout pour les manipulations du cou. Les chercheurs n’ont pas pu évaluer la fréquence de survenance de ces incidents graves. Le KCE recommande d’enregistrer toutes les complications. Si on se limite à consulter un thérapeute non conventionnel, on court également le risque que le diagnostic d’un problème grave ne soit pas posé, ou tardivement, et qu’un traitement médical classique ne soit pas débuté, ou tardivement.
Les formations ne sont pas officiellement contrôlées
La plupart des gens ne semble pas faire la différence entre l’ostéopathie et la chiropraxie. De même, ils pensent souvent erronément que les thérapeutes sont médecins. La grande majorité des ostéopathes (83%) est kinésithérapeute de formation, tandis que plus de la moitié des chiropracteurs (56%) a suivi uniquement une formation en chiropraxie. En Belgique, différentes formations en ostéopathie sont organisées, dont depuis peu une universitaire. Les candidats chiropracteurs doivent suivre un enseignement à l’étranger.
Aucune formation n’est contrôlée par une instance officielle belge. Dans l’intérêt de la sécurité des patients le KCE recommande que les formations soient contrôlées et reconnues. De plus les titres d’ostéopathe et de chiropracteur devraient être réglementés, de sorte qu’aucune confusion avec le titre de docteur en médecine ne soit plus possible.
La loi Colla qui vise à protéger le patient n’est pas encore exécutée
La législation belge prévoit que seuls les médecins puissent poser un diagnostic et initier un traitement. Les ostéopathes et les chiropracteurs qui ne sont pas médecins travaillent donc dans une zone d’ombre car la loi Colla qui a été promulguée en 1999, n’est toujours pas mise en application. En attendant, les patients ne disposent d’aucune garantie en termes de qualité et de sécurité. En novembre 2010, la Chambre et le Sénat ont reconnu un certain nombre d’unions professionnelles de médecines alternatives. Cette procédure s’est accélérée en raison des astreintes mensuelles de 5000€ que l’état doit verser.
La loi Colla prévoit un double enregistrement : celui des médecines non conventionnelles et celui de chaque thérapeute. Le KCE recommande de n’enregistrer que les thérapeutes qui ont suivi une formation reconnue. Leur enregistrement ne devrait pas dépendre de leur adhésion à une union professionnelle.
Différence entre ostéopathie et chiropraxie
Les patient semblent souvent ne pas savoir s’ils consultent un chiropracteur ou un ostéopathe. Ils cherchent simplement à être soulagés de leur douleur.
Les deux thérapies recourent à des manipulations, dont le craquement des articulations, mais la manière dont elles sont pratiquées peut différer quelque peu. Par ailleurs, les philosophies sous-jacentes ne diffèrent pas tellement entre elles. Ces théories datent toutes deux de la seconde moitié du 19ème siècle et ne sont pas scientifiquement fondées.
En outre, différentes techniques dites ‘douces’ sont utilisées : la plupart des ostéopathes travaillent également sur le crâne et pratiquent des manipulations pour influer sur les organes. On parle alors de techniques crâniales et viscérales.
Ni l’efficacité ni la sécurité de ces techniques ne sont scientifiquement établies.
Les chiropracteurs utilisent du matériel technique, comme une table spéciale. Chez les ostéopathes, les manipulations se font toujours par des contacts manuels ou corporels directs.
Il existe aussi des différences entre les ostéopathes. Celles-ci résident dans l’intérêt porté à la philosophie de base et dans la place que les techniques crâniales et viscérales prennent dans le traitement.
Pour plus d’explications sur la chiropraxie, l’ostéopathie et leur histoire, voir la synthèse dans le rapport.
Le rapport est disponible sur le site internet du KCE: http://kce.fgov.be/index_fr.aspx?SGREF=3228&CREF=18759
Pour plus d’information et/ou des interviews, contacter:
Gudrun Briat
Responsable de la communication
Doorbuilding, Boulevard du Jardin Botanique 55, 1000 Bruxelles
Tél: 02 287 33 54, numéro de GSM : 0475/27.41.15
e-mail : press@kce.fgov.be
website : http://kce.fgov.be
A propos du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE)
Le KCE est un organisme d'intérêt public, créé en 2002 et actif depuis mi 2003. Son rôle est de produire des analyses et des études scientifiques pour documenter les pouvoirs publics lorsque des décisions doivent être prises dans le domaine des soins de santé et de l’assurance maladie.
Le KCE n’intervient pas dans les décisions elles-mêmes, ni dans leur mise en œuvre, mais il entre dans sa mission de suggérer les solutions les plus performantes. Son rôle principal est donc d’oeuvrer à la plus grande accessibilité des soins de haute qualité malgré la croissance des besoins et la limitation des budgets disponibles.
Toute personne qui s’intéresse aux soins de santé et à leur organisation peut proposer des sujets d’études en complétant le formulaire sur le site du KCE (www.kce.fgov.be).
Vous pouvez aussi vous inscrire sur "My KCE". Nous vous tiendrons au courant de toutes nos activités et publications.
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Le rapport plaide totalement en faveur de la reconnaissance de l'ostéopathie et du contrôle des formations.Fadi a écrit:Cela fait des années que rien ne change, et lorsqu'on parle de reconnaissance ou de remboursement la réponse commence toujours par "Oui, mais..."
Ce rapport reconnait une efficacité certaine à l'ostéopathie mais recommande de ne pas accorder de
remboursement via l'assurance-maladie.
Quant au remboursement, le communiqué explique assez bien pourquoi : pas assez d'études pour valider l'efficacité de thérapies qui sont l'objet de nombreuses consultations...
Mais je me pose une question : même si la profession est reconnue, les ostéos ne pouvant officiellement pas poser de diagnostics, le remboursement des soins dont l'efficacité est prouvée ne risque-t-il pas en pratique de nécessiter l'ordonnance d'un médecin? Ce qui empêcherait l'ostéopathie d'être une pratique de première intention et la fonderait dans le même système que la kinésithérapie.
Klote- Admin
- Messages : 174
Date d'inscription : 21/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
@ Klote,
Tu as raison sur la forme, c'est-à-dire que ce rapport va effectivement dans le sens d'une reconnaissance. Mais ce discours, cela fait des années qu'il est le même! Qu'est-ce qui coince? Pourquoi n'y a-t-il pas plus d'études sérieuses sur la pratique de l'ostéopathie?
L'apparition du titre D.O. était un premier pas vers une cohésion dans notre formation et ma crainte est qu'aujourd'hui, une nouvelle "appellation" ne jette un peu plus la confusion tant au niveau des patients qu'à celui des décideurs.
Et ta question en soulève une autre : Qu'est ce qui freine l'application de la loi Colla?
J'avoue que je ne sais pas trop ce qui nous attend, mais je sais ce que je veux:
- une autonomie totale dans la prise de diagnostiques car notre formation nous y prépare et nous permet également de reconnaître quand une pathologie n'est pas de notre ressort.
- une reconnaissance claire et précise
- l'accès à la santé pour tous est un droit qui passe par le remboursement via l'assurance-maladie
Tu as raison sur la forme, c'est-à-dire que ce rapport va effectivement dans le sens d'une reconnaissance. Mais ce discours, cela fait des années qu'il est le même! Qu'est-ce qui coince? Pourquoi n'y a-t-il pas plus d'études sérieuses sur la pratique de l'ostéopathie?
L'apparition du titre D.O. était un premier pas vers une cohésion dans notre formation et ma crainte est qu'aujourd'hui, une nouvelle "appellation" ne jette un peu plus la confusion tant au niveau des patients qu'à celui des décideurs.
Et ta question en soulève une autre : Qu'est ce qui freine l'application de la loi Colla?
J'avoue que je ne sais pas trop ce qui nous attend, mais je sais ce que je veux:
- une autonomie totale dans la prise de diagnostiques car notre formation nous y prépare et nous permet également de reconnaître quand une pathologie n'est pas de notre ressort.
- une reconnaissance claire et précise
- l'accès à la santé pour tous est un droit qui passe par le remboursement via l'assurance-maladie
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Pour moi, la reconnaissance n'est pas du tout une urgence : ça fonctionne très bien comme ça. Et une mauvaise reconnaissance serait pire que tout (voir l'exemple français : je ne voudrais pas être ostéo en France - ni d'ailleurs patiente).
Surtout qu'une fois qu'une (mauvaise) loi de reconnaissance de la profession est adoptée, il faudra longtemps avant qu'elle ne change...
Je crois qu'on a tout à gagner à n'être reconnus qu'une fois que suffisamment d'études, par des gens indépendants, aient étudié tous les aspects de l'ostéo. Déjà cet article ne cite que les manipulations (craquements) et le crânio-viscéral. Aux oubliettes toutes les autres techniques ostéo-articulo-musculaires douces : fascia, contracté relâché, accourcissement contrarié, Jones, etc.
La reconnaissance n'est pas une fin en soi !
(par contre je suis 100% d'accord avec les deux autres demandes : liberté de diagno, et donc première intention, et l'accès à la santé et donc qu'idéalement faudrait quand même être reconnus pour que nos soins soient remboursés...)
Surtout qu'une fois qu'une (mauvaise) loi de reconnaissance de la profession est adoptée, il faudra longtemps avant qu'elle ne change...
Je crois qu'on a tout à gagner à n'être reconnus qu'une fois que suffisamment d'études, par des gens indépendants, aient étudié tous les aspects de l'ostéo. Déjà cet article ne cite que les manipulations (craquements) et le crânio-viscéral. Aux oubliettes toutes les autres techniques ostéo-articulo-musculaires douces : fascia, contracté relâché, accourcissement contrarié, Jones, etc.
La reconnaissance n'est pas une fin en soi !
(par contre je suis 100% d'accord avec les deux autres demandes : liberté de diagno, et donc première intention, et l'accès à la santé et donc qu'idéalement faudrait quand même être reconnus pour que nos soins soient remboursés...)
marie-marth- Messages : 109
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Pour moi, la reconnaissance c'est avant tout un atout confiance pour les patients... une garantie de qualité de soins, en quelque sorte.
C'est ensuite, un outils pour une simplification professionnelle (par ex. congruence des traitements proposés, transparence des barèmes), c'est aussi une base législative indispensable (remboursements, liberté de diagnostiques, règles déontologiques..).
Le problème avec les zones d'ombres, c'est qu'on nous laisse tranquille tant qu'il n'y a pas de problème, mais c'est une épée de damoclès...
C'est ensuite, un outils pour une simplification professionnelle (par ex. congruence des traitements proposés, transparence des barèmes), c'est aussi une base législative indispensable (remboursements, liberté de diagnostiques, règles déontologiques..).
Le problème avec les zones d'ombres, c'est qu'on nous laisse tranquille tant qu'il n'y a pas de problème, mais c'est une épée de damoclès...
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
En ce qui concerne la reconnaissance entant qu'atout de confiance pour les patients :
Actuellement et à court terme, l'ostéopathie bénéficie d'une image suffisamment favorable pour que les patients n'aient pas besoin de reconnaissance étatique pour faire confiance à l'ostéopathie.
La reconnaissance joue par contre rôle à long terme, dans l'image de l'ostéopathie. Si les choses trainent, elle pourriront et l'ostéopathie perdra de sa force. C'est pour cela qu'il faut continuer à mettre de l'énergie pour faire valoir l'ostéopathie, sa reconnaissance et sa crédibilité via son efficacité et une base scientifique forte.
(Pour la base scientifique, je m'en passerais bien, mais bon, dans la société actuelle... hum hum... x)
Cela pour en venir au fait, que nous n'avons pas à craindre de l'absence de reconnaissance de l'ostéopathie. L'idée est simplement de toujours être sur la voie de cette reconnaissance et que chaque ostéopathe ait une compétence et une conscience professionnelle forte. La reconnaissance se fera d'elle même très lentement, au fur et à mesure que l'opinion public fera l'éloge de l'ostéopathie.
Sur ce chemin, ce qu'il faut combattre ce sont les pratique de décrédibilisation de la profession.
(Je vous renvoie vers : La santé en solde, l'éthique à -60% !)
La garanti des soins ne pourra être reconnu que si elle est, dans ce qui se revendique être l'ostéopathie.
Actuellement et à court terme, l'ostéopathie bénéficie d'une image suffisamment favorable pour que les patients n'aient pas besoin de reconnaissance étatique pour faire confiance à l'ostéopathie.
La reconnaissance joue par contre rôle à long terme, dans l'image de l'ostéopathie. Si les choses trainent, elle pourriront et l'ostéopathie perdra de sa force. C'est pour cela qu'il faut continuer à mettre de l'énergie pour faire valoir l'ostéopathie, sa reconnaissance et sa crédibilité via son efficacité et une base scientifique forte.
(Pour la base scientifique, je m'en passerais bien, mais bon, dans la société actuelle... hum hum... x)
Cela pour en venir au fait, que nous n'avons pas à craindre de l'absence de reconnaissance de l'ostéopathie. L'idée est simplement de toujours être sur la voie de cette reconnaissance et que chaque ostéopathe ait une compétence et une conscience professionnelle forte. La reconnaissance se fera d'elle même très lentement, au fur et à mesure que l'opinion public fera l'éloge de l'ostéopathie.
Sur ce chemin, ce qu'il faut combattre ce sont les pratique de décrédibilisation de la profession.
(Je vous renvoie vers : La santé en solde, l'éthique à -60% !)
La garanti des soins ne pourra être reconnu que si elle est, dans ce qui se revendique être l'ostéopathie.
David- Admin
- Messages : 485
Date d'inscription : 17/07/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Des études, ça demande du temps, du personnel qualifié et surtout de l'argent (sans compter la difficulté inhérente à l'étude de traitements manuels par rapport à des médicaments). Or les moyens proviennent généralement de l'État. Qui, dans le maigre budget qu'il alloue à la recherche, dirige ses moyens de préférence vers des secteurs qui lui paraissent plus "rentables". Vérifier si oui ou non l'ostéopathie est efficace et dans quelle mesure, n'est (malheureusement) pas sa priorité, encore moins si après il faut dépenser encore plus d'argent pour rembourser les traitements dont l'efficacité sera avérée. C'est une sorte de cercle vicieux... C'est une vision des choses un peu cynique mais à mon avis peu éloignée de la réalité. Je crois que l'intégration universitaire de l'ostéopathie via l'ULB permet non seulement de crédibiliser cette dernière mais aussi que de la recherche s'effectue enfin dans le domaine.Fadi a écrit:Tu as raison sur la forme, c'est-à-dire que ce rapport va effectivement dans le sens d'une reconnaissance. Mais ce discours, cela fait des années qu'il est le même! Qu'est-ce qui coince? Pourquoi n'y a-t-il pas plus d'études sérieuses sur la pratique de l'ostéopathie?
Je veux la même chose que toiFadi a écrit:J'avoue que je ne sais pas trop ce qui nous attend, mais je sais ce que je veux:
- une autonomie totale dans la prise de diagnostiques car notre formation nous y prépare et nous permet également de reconnaître quand une pathologie n'est pas de notre ressort.
- une reconnaissance claire et précise
- l'accès à la santé pour tous est un droit qui passe par le remboursement via l'assurance-maladie
En ce qui concerne la reconnaissance, je suis d'accord avec les remarques de Marie-Marth et de David mais je crois que le plus tôt est quand même le mieux. Et depuis 12 ans (loi Colla), j'ai l'impression qu'on n'a pas avancé "lentement mais sûrement" mais surtout fait du surplace (mais je me trompe peut-être). La reconnaissance, c'est quand même protéger le titre d'ostéopathe et contrôler les formations, ce qui me semble capital tant pour l'ostéopathie que pour les patients. Je suis aussi d'accord avec les arguments de Fadi. Et de plus, c'est une question de crédibilité générale pour la profession : la reconnaissance (et avec elle le remboursement) favoriserait l'intégration des ostéos dans les hôpitaux et le monde du sport. On a vraiment beaucoup à y gagner.
Et particulièrement à l'ULB! Mais personnellement, c'est justement ça que j'apprécie. Qu'est-ce qui te rebute dans une ostéopathie basée sur la science?David a écrit:(Pour la base scientifique, je m'en passerais bien, mais bon, dans la société actuelle... hum hum... x)
Dernière édition par Klote le Mer 19 Jan - 22:08, édité 1 fois
Klote- Admin
- Messages : 174
Date d'inscription : 21/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Klote a écrit:Et particulièrement à l'ULB! Mais personnellement, c'est justement ça que j'apprécie. Qu'est-ce qui te rebute dans une ostéopathie basée sur la science?David a écrit:(Pour la base scientifique, je m'en passerais bien, mais bon, dans la société actuelle... hum hum... x)
Je ne prétend pas répondre à la place de David...
Si on me posait la question je dirais d'abord il est clair que les ostéos diplômés à l'ULB ont un rôle à jouer dans la reconnaissance de la profession en Belgique, et ce , grâce à la rigueur de démonstrations scientifiques. Et je partage l'opinion de Klote, c'est aussi ce que j'apprécie et c'est passionnant!
Mais l'aspect scientifique reste un outils, un langage, une démonstration,.... Avec le danger de s'enfermer dans un modèle (cartésien, non-dualiste, ...)
Ce qui m'a attiré vers l'apprentissage de l'ostéopathie, c'est avant tout son efficacité et sa philosophie, la vision globale de l'individu, maintenir une bonne santé plutôt que guérir, l'absence de médicaments parfois superflus,...
Pour Still, si je ne me trompe pas, la rigueur scientifique et sa foi en dieu ont toujours était la base de son enseignement (la foi en dieu n'a pas résisté à l'apparition de la physiologie).
Moi, je n'ai pas foi en une religion, j'ai foi en l'homme car je pense que le tout est plus que la somme des parties (ce que la science ne saurait expliquer).
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Klote a écrit:Et particulièrement à l'ULB! Mais personnellement, c'est justement ça que j'apprécie. Qu'est-ce qui te rebute dans une ostéopathie basée sur la science?David a écrit:(Pour la base scientifique, je m'en passerais bien, mais bon, dans la société actuelle... hum hum... x)
Pour ma part...
je pense que la science telle qu'elle est aujourd'hui peut se tromper... Où qu'elle n'est pas la seule possible... Ou encore, que tous ses aspects n'ont pas encore été découverts... Un peu trop fermée peut-être...
Et la phrase de Fadi reprend ce que je pense aussi...
"j'ai foi en l'homme car je pense que le tout est plus que la somme des parties (ce que la science ne saurait expliquer)"
Alinette- Admin
- Messages : 123
Date d'inscription : 14/10/2010
Localisation : Un endroit, un jour...
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Klote a écrit:Et particulièrement à l'ULB! Mais personnellement, c'est justement ça que j'apprécie. Qu'est-ce qui te rebute dans une ostéopathie basée sur la science?David a écrit:(Pour la base scientifique, je m'en passerais bien, mais bon, dans la société actuelle... hum hum... x)
"L'ostéopathie basé sur la sciences" (méthode scientifique) ? Rien, c'est très bien et important.
Je suis venu à l'ULB entre autre pour l'aspect scientifique de sa démarche.
La base solide sur laquelle elle permet d'avancer, sur laquelle elle me permettra de fonder mon monde.
Ce qui me rebut plus, c'est l"étouffement de la créativité, la joie et la liberté (= "la magie") engendrer par la personnification de la méthode scientifique et son culte.
=> J'aimerais développer cette question de façon approfondi et rigoureuse.
En mettant les bon mots au bon endroit. Cela me demandera du temps.
J'essayerais de le faire.
On pourrait imaginer que l'ostéopathie n'est pas besoin de base scientifique pour faire valoir sa reconnaissance et sa crédibilité. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé jusqu'à présent. Mais dans l'état actuelle de la société, l'efficacité et la satisfaction pure ne suffisent plus. L'étape suivante nécessaire est de se soumettre à la "Sciences".
(Ce qui n'est pas un mal, mais bon... j'm'en passerais bien x)
David- Admin
- Messages : 485
Date d'inscription : 17/07/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Si c'était vrai ce serait magnifique !Klote a écrit: Or les moyens proviennent généralement de l'État.
Hélas, seule une faible partie des moyens provient de l'Etat, les chercheurs étant obligés de se tourner vers le privé pour l'essentiel des financements. C'est donc le privé qui décide quelles recherches peuvent être faites ou pas, de quelle manière...
Faut entendre Lepers raconter les petits jeux des firmes pharmaceutiques : genre pour tester la validité d'une manip ostéo, ils voulaient faire un test ostéo versus un médoc (j'ai oublié les détails). Ils avaient demandé à une firme 20 boites de ce médoc.
Refus.
Sauf s'ils faisaient l'étude [médoc + ostéo] versus [médoc] tout seul. Alors ok pour les 20 boites.
Donc l'ostéo pouvait avoir un effet adjuvant, mais pas être testée comme thérapie en soi : si on montrait quelque chose, ça coûterait trop cher à la firme...
marie-marth- Messages : 109
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Ah, voilà un débat intéressant
Qu'elle ne soit pas la seule possible, c'est une question philosophique. En tout cas, pour ce qui concerne l'explication objective d'un fait réel, jusqu'à présent on n'a rien trouvé de mieux. Pour les questions métaphysiques, morales ou esthétiques par exemple, elle est par contre généralement de peu de secours.
Que tous ses aspects n'aient pas encore été découverts, c'est sa raison d'être...
Qu'elle soit fermée par contre, je ne le pense pas. La science a pour but le renouvellement, le progrès perpétuel des connaissances, et atteint cet objectif par leur remise en question permanente. La science est intrinsèquement ouverte, selon moi. C'est d'ailleurs à mon avis une des raisons principales pour laquelle, quand on demande à des scientifiques de définir le libre examen, ils prennent souvent l'exemple de la méthode scientifique.
1/ La reconnaissance scientifique de l'efficacité des traitements ostéopathiques. C'est nécessaire pour une question de santé publique, dans le sens où c'est un devoir moral d'informer les citoyens des meilleurs moyens à leur disposition pour améliorer leur état de santé et de bien-être, et de les encourager à les utiliser. Le succès populaire ne suffit pas, car comme le dit l'expression : "toutes les mouches aiment la merde, ce n'est pas pour ça qu'elles ont raison"
2/ La recherche scientifique sur les mécanismes physiologiques de l'ostéopathie. Même si l'ostéopathie adopte un point de vue holistique et que la notion subjective de bien-être est importante pour elle, il n'en reste pas moins que dès l'origine, elle traite de médecine scientifique et que ses traitements sont conçus pour avoir un impact physiologique dans une perspective mécaniste. Il importe donc de tester les différentes théories, de comprendre les mécanismes des traitements et leur effet sur l'organisme, afin notamment d'affiner les techniques et d'en concevoir de nouvelles. D'autre part, les sciences médicales s'intéressent de plus en plus à la psychosomatique, et l'ostéopathie, dans sa philosophie holistique, a son rôle à jouer dans les recherches effectuées dans ce domaine.
En effet la science est un outil, celui qui se base sur les faits (établis par des expériences reproductibles, etc.) pour déduire des conclusions fiables. Mais quand tu parles de modèle, tu parles de philosophie. Le cartésianisme par exemple, en tant que pensée philosophique, date du XVIIe siècle (Descartes). Je ne crois pas qu'il se trouve beaucoup de scientifiques aujourd'hui pour penser que l'homme puisse accéder à la connaissance universelle, encore moins grâce à la raison. Là où je veux en venir, c'est qu'il ne faut pas confondre la science et les scientifiques (ou ceux qui se revendiquent comme tels). Lesquels peuvent avoir des opinions philosophiques très différentes. Cela n'engage en rien la science en tant que telle.Fadi a écrit:Mais l'aspect scientifique reste un outils, un langage, une démonstration,.... Avec le danger de s'enfermer dans un modèle (cartésien, non-dualiste, ...)
Que la science puisse se tromper, c'est un des critères même d'une théorie scientifique depuis le XXe siècle (Popper). Mais tant qu'on n'a pas prouvé que la théorie est fausse, elle est plus fiable que l'intuition (par exemple, la théorie quantique, la théorie de l'évolution de Darwin, etc. sont hautement non intuitives).Alinette a écrit:je pense que la science telle qu'elle est aujourd'hui peut se tromper... Où qu'elle n'est pas la seule possible... Ou encore, que tous ses aspects n'ont pas encore été découverts... Un peu trop fermée peut-être...
Qu'elle ne soit pas la seule possible, c'est une question philosophique. En tout cas, pour ce qui concerne l'explication objective d'un fait réel, jusqu'à présent on n'a rien trouvé de mieux. Pour les questions métaphysiques, morales ou esthétiques par exemple, elle est par contre généralement de peu de secours.
Que tous ses aspects n'aient pas encore été découverts, c'est sa raison d'être...
Qu'elle soit fermée par contre, je ne le pense pas. La science a pour but le renouvellement, le progrès perpétuel des connaissances, et atteint cet objectif par leur remise en question permanente. La science est intrinsèquement ouverte, selon moi. C'est d'ailleurs à mon avis une des raisons principales pour laquelle, quand on demande à des scientifiques de définir le libre examen, ils prennent souvent l'exemple de la méthode scientifique.
Alors ça, je comprends parfaitement, pour avoir ressenti à peu près la même chose dans mes études d'ingénieur. Enfin je n'irai pas jusqu'à parler de culte mais ce qui m'ennuyait souvent, c'était l'absence de "liberté artistique". Il fallait être créatif, imaginatif, collectif mais entre les cahiers des charges, les exigences d'efficacité et d'efficience, de productivité en somme, il y avait peu de place pour "la magie", comme tu dis. Enfin, c'était mon ressenti personnel, certainement pas celui de la majorité (c'est vrai qu'il y a un sentiment particulier qui se dégage de la conception d'un programme, robot ou autre dispositif lorsqu'il est fini et fonctionne parfaitement, et pour les passionnés ça vaut sûrement tout l'art du monde). Les recherches scientifiques sont dirigées par le même esprit de productivité. Mais l'avantage de l'ostéopathie ou de la kinésithérapie, c'est qu'il y a une grande place accordée à "l'art" du praticien et qu'au final celui-ci ajoute sa touche personnelle de façon plus concrète, ou disons plus "sensible", à son métier. La dualité intellectuel/manuel permet (selon mon impression subjective) d'adopter une pensée scientifique tout en exerçant des techniques de façon personnelle donc "libre".David a écrit:Ce qui me rebut plus, c'est l"étouffement de la créativité, la joie et la liberté (= "la magie") engendrer par la personnification de la méthode scientifique et son culte.
Je pense qu'il faut séparer deux choses :David a écrit:On pourrait imaginer que l'ostéopathie n'est pas besoin de base scientifique pour faire valoir sa reconnaissance et sa crédibilité. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé jusqu'à présent. Mais dans l'état actuelle de la société, l'efficacité et la satisfaction pure ne suffisent plus. L'étape suivante nécessaire est de se soumettre à la "Sciences".
(Ce qui n'est pas un mal, mais bon... j'm'en passerais bien x)
1/ La reconnaissance scientifique de l'efficacité des traitements ostéopathiques. C'est nécessaire pour une question de santé publique, dans le sens où c'est un devoir moral d'informer les citoyens des meilleurs moyens à leur disposition pour améliorer leur état de santé et de bien-être, et de les encourager à les utiliser. Le succès populaire ne suffit pas, car comme le dit l'expression : "toutes les mouches aiment la merde, ce n'est pas pour ça qu'elles ont raison"
2/ La recherche scientifique sur les mécanismes physiologiques de l'ostéopathie. Même si l'ostéopathie adopte un point de vue holistique et que la notion subjective de bien-être est importante pour elle, il n'en reste pas moins que dès l'origine, elle traite de médecine scientifique et que ses traitements sont conçus pour avoir un impact physiologique dans une perspective mécaniste. Il importe donc de tester les différentes théories, de comprendre les mécanismes des traitements et leur effet sur l'organisme, afin notamment d'affiner les techniques et d'en concevoir de nouvelles. D'autre part, les sciences médicales s'intéressent de plus en plus à la psychosomatique, et l'ostéopathie, dans sa philosophie holistique, a son rôle à jouer dans les recherches effectuées dans ce domaine.
Tu as raison. Je voulais parler du cas particulier de l'ostéo : une bonne étude indépendante ne pouvait venir que de l'État (via un organisme de santé publique ou une équipe universitaire), et ton anecdote très intéressante va dans ce sens. Dans le cas général, les fonds sont évidemment privés en majorité, et ensuite viennent à mon avis les universités (financées par l'État et/ou le privé, selon les cas). C'est pourquoi je disais qu'avec l'arrivée de l'ostéopathie à l'ULB, il y aurait une progression de la recherche dans le domaine. L'ostéopathie ne dépendant du commerce d'aucun produit particulier, il n'y a aucune entreprise privée qui aurait un intérêt quelconque à financer des recherches sur le sujet, sauf comme tu l'évoques pour renforcer leur propre marché, au détriment de l'ostéopathie.marie-marth a écrit:Si c'était vrai ce serait magnifique !
Hélas, seule une faible partie des moyens provient de l'Etat, les chercheurs étant obligés de se tourner vers le privé pour l'essentiel des financements. C'est donc le privé qui décide quelles recherches peuvent être faites ou pas, de quelle manière...
Faut entendre Lepers raconter les petits jeux des firmes pharmaceutiques : genre pour tester la validité d'une manip ostéo, ils voulaient faire un test ostéo versus un médoc (j'ai oublié les détails). Ils avaient demandé à une firme 20 boites de ce médoc.
Refus.
Sauf s'ils faisaient l'étude [médoc + ostéo] versus [médoc] tout seul. Alors ok pour les 20 boites.
Donc l'ostéo pouvait avoir un effet adjuvant, mais pas être testée comme thérapie en soi : si on montrait quelque chose, ça coûterait trop cher à la firme...
Klote- Admin
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Date d'inscription : 21/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
C'est du lobbying et j'étais naïf de croire que ça ne pouvait pas toucher l'ostéopathie (puisque pas de prescriptions).
Histoire d'en rajouter... les 5000 euros par mois que reçoivent les unions professionnelles concernées, ils vont bien à la recherche? Rassurez-moi.
P.S. A VOIR : Un site français de désinformation... En fait, on est une secte de rebouteux francs-maçons http://www.osteo-stop.com/
Histoire d'en rajouter... les 5000 euros par mois que reçoivent les unions professionnelles concernées, ils vont bien à la recherche? Rassurez-moi.
P.S. A VOIR : Un site français de désinformation... En fait, on est une secte de rebouteux francs-maçons http://www.osteo-stop.com/
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
C'est bien ce chirurgien fais de nous les moutons noirs du milieu médical. Nonobstant est il utile de réaliser ce genre de site, en sachant que cela fait un amalgame entre les personnes qui s'improvisent ostéo et ceux qui comme nous ont une formation de 6 ans minimum ?
Lecq- Messages : 3
Date d'inscription : 01/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Il ne faut pas se voiler la face, l'amalgame c'est nous qui le maintenons tant qu'il n'existera pas de cohérence sur notre statut et formations.
Peut-on lui reprocher de mettre en avant le flou qui nous entoure?
(sur la forme je pense que oui car la critique n'est pas constructive)
Peut-on lui reprocher de mettre en avant le flou qui nous entoure?
(sur la forme je pense que oui car la critique n'est pas constructive)
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Oui je suis d'accord avec toi Fadi sur le fond, par contre sur la forme ce chirurgien nous taille un sacré costard limite pour lui tout les ostéo même ceux qui sortes d'écoles de formation, ou même des unif, n'ont pour lui aucune crédilités, c'est assez noir comme point de vue.
Il faut cependant avouer que le floue qui existe sur le métier d'ostéopathe est assez handicapant et inquiétant sur notre avenir formateur dans ce domaine.
Il faut cependant avouer que le floue qui existe sur le métier d'ostéopathe est assez handicapant et inquiétant sur notre avenir formateur dans ce domaine.
Lecq- Messages : 3
Date d'inscription : 01/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Klote a écrit:Ah, voilà un débat intéressant
Entièrement d'accord!
Oui, la reconnaissance est une question de santé publique.Klote a écrit:Je pense qu'il faut séparer deux choses :
1/ La reconnaissance scientifique de l'efficacité des traitements ostéopathiques. C'est nécessaire pour une question de santé publique, dans le sens où c'est un devoir moral d'informer les citoyens des meilleurs moyens à leur disposition pour améliorer leur état de santé et de bien-être, et de les encourager à les utiliser. Le succès populaire ne suffit pas, car comme le dit l'expression : "toutes les mouches aiment la merde, ce n'est pas pour ça qu'elles ont raison"
2/ La recherche scientifique sur les mécanismes physiologiques de l'ostéopathie. Même si l'ostéopathie adopte un point de vue holistique et que la notion subjective de bien-être est importante pour elle, il n'en reste pas moins que dès l'origine, elle traite de médecine scientifique et que ses traitements sont conçus pour avoir un impact physiologique dans une perspective mécaniste. Il importe donc de tester les différentes théories, de comprendre les mécanismes des traitements et leur effet sur l'organisme, afin notamment d'affiner les techniques et d'en concevoir de nouvelles. D'autre part, les sciences médicales s'intéressent de plus en plus à la psychosomatique, et l'ostéopathie, dans sa philosophie holistique, a son rôle à jouer dans les recherches effectuées dans ce domaine.
D'ailleurs, ce serait sympa d'avoir l'avis d'étudiants en SAPU sur la place et l'avenir de l'ostéopathie (si vous en connaissez).
Et je reste sur ma faim concernant le rapport fédéral car il ne mentionne que très timidement la recherche et j'aurai aimé avoir une vision d'ensemble. Comment fonctionne-t-elle à l'ULB? Existe-t-il des projets interfacultaires? ... Ce genre de chose
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
@ Lecq,
Oui, il y va fort et son discours me semblait être celui d'un médecin sur la retraite qui aurait connu les débuts houleux de l'ostéopathie en Europe.
Mais surprise, je suis tombé sur une photo et le gars à la trentaine à tout cassé! Cela va si mal l'ostéopathie en France?
Oui, il y va fort et son discours me semblait être celui d'un médecin sur la retraite qui aurait connu les débuts houleux de l'ostéopathie en Europe.
Mais surprise, je suis tombé sur une photo et le gars à la trentaine à tout cassé! Cela va si mal l'ostéopathie en France?
Dernière édition par Fadi le Mer 19 Jan - 22:46, édité 1 fois
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Excellente question. Mais je suis assez pessimiste...Fadi a écrit:Histoire d'en rajouter... les 5000 euros par mois que reçoivent les unions professionnelles concernées, ils vont bien à la recherche? Rassurez-moi.
Voilà déjà un aperçu :Fadi a écrit:Et je reste sur ma faim concernant le rapport fédéral car il ne mentionne que très timidement la recherche et j'aurai aimé avoir une vision d'ensemble. Comment fonctionne-t-elle à l'ULB? Existe-t-il des projets interfacultaires? ... Ce genre de chose
Unité de recherche en thérapies manuelles
Mais ça ne fait que 5 chercheurs...
Klote- Admin
- Messages : 174
Date d'inscription : 21/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
@ Fadi,
Non, je ne disais pas que l'O va si mal en France, mais que sa reconnaissance est mauvaise (à mon avis) car elle est intervenue trop tôt : encore trop peu d'études d'efficacité, ou même d’innocuité. Donc ils l'ont reconnue en la limitant : pas de crânien, pas de viscéral, et interdiction de toucher les enfants.
Du coup, ils ont dit qu'une formation de 3 ans suffit. (Je ne sais pas s'ils travaillent en 1ère intention ou sur prescription médicale.)
Si chez nous, une loi devait passer disant que l'O, en 3 ans c'est bon, ça tuerait le métier dans ce qu'on veut en faire à l'ulb !!
Donc par rapport à ça, je préfère le flou.
Mais l'O ne va pas 100% bien ici non plus : en stage à Erasme, ça fait 2 fois que je tombe sur des neurologues qui m'interpellent - parfois un peu lourdement - sur les risques liés aux manip. cervicales, qui seraient 'cause de tous les anévrismes de l'artère vertébrale'.
Il ne faut pas sous-estimer ce genre de commentaires. D'abord parce qu'il faut bien être conscients de ce risque (même si ici je crois qu'ils le sur-évaluent : ils ne rencontrent que les cas catastrophiques), et d'autre part parce que ce sont des gens très respectés, bons médecins, qui disent à leurs patients bcp de mal sur les ostéo...
C'est un 'effet secondaire' très important de nos stages en hôpital : on rencontre des médecins, qui après qq heures se font une nouvelle idée de ce qu'est un futur ostéo. Dans les meilleurs cas, ils se disent "tiens, il (elle) a l'air de connaitre pas mal de trucs, on dirait qu'ils ont qd même une vraie formation..."
Lepers parle d'une étude ayant montré que la mortalité liée aux AINS, par rapport aux manip cervicales ostéopathiques, est 200 x plus importante. Mais l'avantage des AINS, c'est que le patient crève plus tard, tout seul, après avoir volontairement avalé le médoc. Ça fait moins tache qu'un mec qui tombe raide devant son ostéo...
J'ai demandé à Lepers les références de l'article, pour le faire suivre à mes neurologues chéris !
ps : ça sort d'où cette histoire de 5000 eur ?
Non, je ne disais pas que l'O va si mal en France, mais que sa reconnaissance est mauvaise (à mon avis) car elle est intervenue trop tôt : encore trop peu d'études d'efficacité, ou même d’innocuité. Donc ils l'ont reconnue en la limitant : pas de crânien, pas de viscéral, et interdiction de toucher les enfants.
Du coup, ils ont dit qu'une formation de 3 ans suffit. (Je ne sais pas s'ils travaillent en 1ère intention ou sur prescription médicale.)
Si chez nous, une loi devait passer disant que l'O, en 3 ans c'est bon, ça tuerait le métier dans ce qu'on veut en faire à l'ulb !!
Donc par rapport à ça, je préfère le flou.
Mais l'O ne va pas 100% bien ici non plus : en stage à Erasme, ça fait 2 fois que je tombe sur des neurologues qui m'interpellent - parfois un peu lourdement - sur les risques liés aux manip. cervicales, qui seraient 'cause de tous les anévrismes de l'artère vertébrale'.
Il ne faut pas sous-estimer ce genre de commentaires. D'abord parce qu'il faut bien être conscients de ce risque (même si ici je crois qu'ils le sur-évaluent : ils ne rencontrent que les cas catastrophiques), et d'autre part parce que ce sont des gens très respectés, bons médecins, qui disent à leurs patients bcp de mal sur les ostéo...
C'est un 'effet secondaire' très important de nos stages en hôpital : on rencontre des médecins, qui après qq heures se font une nouvelle idée de ce qu'est un futur ostéo. Dans les meilleurs cas, ils se disent "tiens, il (elle) a l'air de connaitre pas mal de trucs, on dirait qu'ils ont qd même une vraie formation..."
Lepers parle d'une étude ayant montré que la mortalité liée aux AINS, par rapport aux manip cervicales ostéopathiques, est 200 x plus importante. Mais l'avantage des AINS, c'est que le patient crève plus tard, tout seul, après avoir volontairement avalé le médoc. Ça fait moins tache qu'un mec qui tombe raide devant son ostéo...
J'ai demandé à Lepers les références de l'article, pour le faire suivre à mes neurologues chéris !
ps : ça sort d'où cette histoire de 5000 eur ?
marie-marth- Messages : 109
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
Oui, je suis d'accord. En plus ça va à l'encontre des recommandations de l'OMS. (Il me semble avoir lu que c'était passé à 4 ans en France mais ça ne change pas grand chose)marie-marth a écrit:Du coup, ils ont dit qu'une formation de 3 ans suffit. (Je ne sais pas s'ils travaillent en 1ère intention ou sur prescription médicale.)
Si chez nous, une loi devait passer disant que l'O, en 3 ans c'est bon, ça tuerait le métier dans ce qu'on veut en faire à l'ulb !!
Donc par rapport à ça, je préfère le flou.
Pour moi les accidents de manipulation, c'est du même ordre que les accidents de seringue des médecins. Mais comme tu dis, ça paraît plus brutal quand tu te fais littéralement "tordre le cou"marie-marth a écrit:Lepers parle d'une étude ayant montré que la mortalité liée aux AINS, par rapport aux manip cervicales ostéopathiques, est 200 x plus importante. Mais l'avantage des AINS, c'est que le patient crève plus tard, tout seul, après avoir volontairement avalé le médoc. Ça fait moins tache qu'un mec qui tombe raide devant son ostéo...
J'ai demandé à Lepers les références de l'article, pour le faire suivre à mes neurologues chéris !
L'État belge a été condamné le 22 janvier 2010 à une astreinte de 5000€/mois à des associations professionnelles suite à la non application de la loi Colla. Il semblerait que deux associations ostéopathiques en bénéficient. Et pour l'anecdote, une association pharmaceutique aurait demandé à en bénéficier aussi (rapport avec l'homéopathie j'imagine) mais cela a été refusémarie-marth a écrit:ps : ça sort d'où cette histoire de 5000 eur ?
Klote- Admin
- Messages : 174
Date d'inscription : 21/10/2010
Re: Reconnaissance de l'ostéopathie en Belgique
@ marie-marth, désolé, j'ai mal formulé ma phrase, je corrige de suite.
Je voulais au contraire parler de la "mauvaise" reconnaissance, des mauvaises impressions qui circule dans le milieu des médecins et qui amène ce jeune chirurgien à partir en croisade contre l'ostéopathie.
Fondées ou pas, le passé est un héritage qu'on ne peux pas refuser, à nous de faire la différence (et probablement pas pour nous-même mais pour ceux qui nous suivront)
Pour ce qui est des 5000 euros, l'État belge est tenu de verser une astreinte de 5 000 euros par mois à deux associations qui représentent les ostéopathes tant que la loi Colla ne sera pas appliquée.
Je voulais au contraire parler de la "mauvaise" reconnaissance, des mauvaises impressions qui circule dans le milieu des médecins et qui amène ce jeune chirurgien à partir en croisade contre l'ostéopathie.
Fondées ou pas, le passé est un héritage qu'on ne peux pas refuser, à nous de faire la différence (et probablement pas pour nous-même mais pour ceux qui nous suivront)
Pour ce qui est des 5000 euros, l'État belge est tenu de verser une astreinte de 5 000 euros par mois à deux associations qui représentent les ostéopathes tant que la loi Colla ne sera pas appliquée.
Fadi- Messages : 50
Date d'inscription : 09/11/2010
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